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Comme recommande le vieil adage : mieux vaut prévenir que guérir. Plusieurs institutions et sociétés biotechnologiques travaillent ardemment à la formulation d’un vaccin curatif de première génération, contre le COVID-19. Tandis que la Russie clame avoir le premier vaccin du genre, une start-up française – spécialisée dans la conception d’immunothérapies, notamment, contre le cancer du poumon et du pancréas – table, elle, sur un vaccin prophylactique de seconde génération. Appelé CoVepiT, ce traitement n’aurait pas pour but de neutraliser l’infection en elle-même mais d’entraîner les défenses immunitaires de l’organisme avant qu’elle ne surgisse. Le CoVepiT contient des « épitopes », des structures moléculaires caractéristiques du coronavirus SARS-CoV-2, que les cellules de l’immunité peuvent reconnaître – comme la fameuse protéine Spike. Une fois identifiés comme « ennemis », ces épitopes provoquent la production de 犀利士
« https://www.journaldugeek.com/2020/08/07/covid-19-immunite-croisee-lymphocytes/ »>lymphocytes T. La fausse infection neutralisée, une petite partie de ces cellules immunitaires reste active sous la forme de lymphocytes T mémoires. Ces sentinelles vagabondent dans le corps jusqu’à que les épitopes précédemment identifiés se manifestent à nouveau. Elles permettent ainsi d’enclencher une réponse immunitaire secondaire, plus rapide et efficace. Dans une étude scientifique en pré-publication, la start-up OSE Immunotherapeutics affirme surtout que leur vaccin CoVepiT active des lymphocytes Trm, des cellules mémoires spécifiques qui résident dans des tissus comme les poumons, ciblés par le nouveau coronavirus.

« Cette réponse T permet d’assurer une immunité protectrice à long terme, à l’inverse de la protection transitoire assurée par les anticorps neutralisants« , déclare Nicolas Poirier, directeur scientifique d’OSE Immunotherapeutics, dans un communiqué de la start-up relayé par Les Échos. Pour le savoir, OSE a formulé son CoVepiT sur la base de 46 000 séquences du SARS-CoV-2 isolées dans le monde. Elle a d’ailleurs remarqué que les structures moléculaires ainsi sélectionnées comportaient un grand nombre de similitudes avec d’anciens coronavirus comme le SARS premier du nom. Selon la start-up, il faut donc « anticiper l’émergence future d’un nouveau coronavirus. » En étude préclinique, la société biotechnologique nantaise a injecté le vaccin à des souris dépourvues de système immunitaire mais modifiées pour accueillir des lymphocytes humains. La production de lymphocytes T mémoires (et surtout de Trm) a fonctionné sans accroc. « Sur la base de ces données positives, nous sommes impatients d’évaluer l’efficacité de notre candidat-vaccin dans un essai clinique de phase 1 [sur des humains sains ; ndlr] dont le démarrage est envisagé fin 2020/début 2021 », affirme Alexis Peyroles, directeur général d’OSE Immunotherapeutics.

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