Le Samsung Galaxy A12 est un smartphone entrée de gamme équipé d’un SoC Mediatek couplé à 3, 4 ou 6 Go de RAM et 32, 64 ou 128 Go de stockage, extensible via microSD. Il possède 4 capteurs photo à l’arrière : le principal à 48 mégapixels, un ultra grand-angle à 5 mégapixels, un objectif macro et un capteur de profondeur. Il a une batterie de 5000 mAh compatible charge rapide (15 W).

 

Dans la catégorie des smartphones abordables, j’appelle le Samsung Galaxy A12. Ce nouveau venu dans le catalogue du fabricant coréen a été lancé en France mi-février aux côtés du Galaxy A02s. Vendu 189 euros, le Galaxy A12 promet sur le papier une belle autonomie grâce à sa batterie de 5000 mAh, entre autres.

Entrée de gamme oblige, l’appareil fait forcément plusieurs concessions évidentes que nous allons analyser dans ce test. Le Galaxy A12 a-t-il les armes pour rivaliser avec les récents Xiaomi Poco M3Realme 7i et Oppo A53s ? Réponse dans cet essai.

FICHE TECHNIQUE DU SAMSUNG GALAXY A12

Modèle Samsung Galaxy A12
Version de l’OS Android 10 Q
Interface constructeur One UI
Taille d’écran 6.5 pouces
Définition 1600 x 720 pixels
Densité de pixels 264 ppp
Technologie LCD
SoC Helio P35
Puce Graphique (GPU) PowerVR GE8320
Mémoire vive (RAM) 3 Go, 4 Go, 6 Go
Mémoire interne (flash) 32 Go, 128 Go, 64 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 48 Mpx
Capteur 2 : 5 Mpx
Capteur 3 : 2 Mpx
Capteur 4 : 2 Mpx
Appareil photo (frontal) 8 Mpx
Enregistrement vidéo 1080p
Wi-Fi Wi-Fi 5 (ac), Wi-Fi 4 (n)
Bluetooth 5.0
5G Non
NFC Oui
Capteur d’empreintes Oui
Ports (entrées/sorties) USB Type-C
Batterie 5000 mAh
DAS 0.67
Dimensions 75.8 x 164 x 8.9mm
Poids 205 grammes
Couleurs Noir, Blanc, Rouge, Bleu
Prix 179 €
Fiche produit

Ce test a été effectué à partir d’un exemplaire prêté par Samsung.

TOUT EN SOBRIÉTÉ

Le design du Samsung Galaxy A12 ne révolutionne en rien l’entrée de gamme. L’appareil mobile empreinte peu ou prou tous les codes esthétiques du segment avec une face avant plate et une encoche en forme de goutte d’eau. Jusque-là, rien de très extravagant. Au dos en revanche, la firme coréenne a soigné sa copie.

Certes, le module photo carré aux bords arrondis est tout ce qu’il y a de plus classique, mais le revêtement strié qui occupe les ⅘ de la façade arrière fait clairement son effet. D’un, c’est esthétiquement réussi. De deux, le téléphone ne glisse pas entre vos doigts. La partie inférieure profite en outre d’une surface lisse très agréable au toucher.

Samsung Galaxy A12

Un dos réussi pour le Samsung Galaxy A12 // Source : Frandroid

En réalité, la sobriété règne en maître sur l’arrière du Galaxy A12, qui bénéficie d’un plastique de bonne qualité qui n’attrape (presque) aucune trace de doigts. Vous l’aurez compris : ce dos est une réussite qui mérite d’être soulignée. Sur ce point, le téléphone se démarque donc de ses concurrents vendus au même prix.

Les finitions globales du Galaxy A12 sont d’ailleurs très propres malgré l’utilisation d’un matériau moins noble que le verre. Soyeuses, les tranches n’agressent pas votre main ni le creux de celle-ci. C’est apprécié. En d’autres termes, la prise en main conviendra à beaucoup d’entre vous.

Attention toutefois : les 205 grammes affichés sur la balance ne font pas de lui le poids plume du marché. Dans la lignée des gammes 2020, sa diagonale de 6,5 pouces vous donne aussi l’impression d’avoir un grand téléphone en main, accentué par son épaisseur de 8,9 mm. C’est un élément à prendre en considération.

Samsung Galaxy A12

8,9 mm d’épaisseur, ce n’est pas rien // Source : Frandroid

Aussi, son écran affiche d’épaisses bordures qui interloquent et gênent dès le premier regard : celles-ci sont très épaisses, en particulier au niveau du menton. L’estime esthétique du Galaxy A12 en prend un petit coup.

Pour terminer le tour du propriétaire, sachez que la tranche droite accueille les boutons de volume et d’alimentation. Comme d’habitude dans ce type de configuration, les premiers nommés sont situés un poil trop haut pour les petits doigts. Sur la tranche gauche se trouve l’emplacement pour la double SIM et la carte MicroSD afin d’étendre le stockage.

Sur la tranche inférieure enfin, vous trouverez une grille de haut-parleur, la sortie USB-C et une prise jack 3,5 mm pour brancher un appareil filaire. La marque nous a indiqué que le téléphone n’était pas étanche ni résistant aux rayures.

UN ÉCRAN LCD BIEN CONTRASTÉ

Entrée de gamme oblige, Samsung n’a pas sorti le grand jeu en matière d’écran. Certes, la marque jouit d’une réputation mondiale dans ce domaine, mais ce n’est pas pour autant qu’elle intègre de l’OLED et du QHD sur tous ces smartphones. Bien au contraire : pour abaisser le tarif d’un produit, faire des concessions est essentiel.

Le Galaxy A12 opte donc pour une dalle LCD de 6,5 pouces en qualité HD+ (1600 x 720 pixels). Ce n’est clairement pas la meilleure définition, surtout pour un écran aussi grand, mais la récente concurrence ne le surpasse pas non plus (du moins pas tous) : les Realme 7i et Oppo A53s ont eux aussi jeté leur dévolu dessus. En revanche, le Xiaomi Poco M3, Redmi Note 9 et Redmi Note 8T profitent tous d’une définition FHD.

Samsung Galaxy A12

De jolies contrastes pour le Samsung Galaxy A12 // Source : Frandroid

D’après les mesures de notre sonde et du logiciel CalMan de Portrait Displays, la luminosité du Galaxy A12 atteint les 444 cd/m3. Soit un score qui se situe dans la moyenne des dalles LCD. Notons en revanche le très bon taux de contraste de 1740:1, et une température de 7000K qui tire dont légèrement trop vers le bleu par défaut.

À ce titre, le téléphone ne propose aucun autre mode d’affichage (saturé, auto) : seul le mode par défaut est disponible dans les paramètres, d’après nos recherches. Impossible aussi d’ajuster la température, et donc d’équilibrer le tout pour atteindre la température moyenne idéale de 6500K.

Avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz, Samsung continue de fournir le strict minimum : ce taux reste la norme de l’entrée de gamme, bien que le Realme 7i et l’Oppo A53s en possèdent un. En clair, le Galaxy A12 bénéficie d’un écran somme toute classique qui se démarque seulement par son honorable taux de contraste.

EN ATTENDANT ONE UI 3 ET ANDROID 11

Pour sa sortie, la Samsung Galaxy A12 n’embarque pas dans sa besace la dernière version de One UI, j’ai nommé One UI 3 basé sur Android 11 (déploiement en juillet 2021). Il faut se contenter de l’ancienne monture, ce qui ne l’empêche pas d’être une bonne interface logicielle au quotidien. One UI 2.5 assume ses responsabilités sans sourciller et propose une belle flopée d’options de personnalisation.

La navigation par gestes et le mode sombre natif font bien évidemment partie des classiques et des indispensables. En faisant glisser votre doigt du haut vers le bas, le panneau des paramètres rapides vous donne accès à un bon nombre de fonctions, du filtre contre la lumière bleue au mode économie d’énergie en passant par le mode concentration et le partage à proximité — exit l’enregistreur d’écran.

Certains constructeurs comme Xiaomi sont réputés pour le grand nombre de bloatwares déjà installés sur le mobile au premier démarrage. Une mauvaise habitude que n’a pas prise Samsung, qui se contente de quelques applications déjà présentes, sans qu’elles ne pullulent non plus.

Citons par exemple LinkedIn, Outlook, Spotify, Facebook, Game Launcher ou Netflix. Dommage que la plupart d’entre elles ne peuvent être définitivement désinstallées. Comme à l’accoutumée, quelques doublons d’applications auraient pu être évités, mais le géant coréen tient à ses logiciels maison (Samsung Internet, Galaxy Store).

Pour le reste, n’hésitez pas à fouiller dans les entrailles des paramètres pour gérer la taille et le style de la police, activer le mode à une main et profiter des fonctionnalités « Accessibilité » pour améliorer la visibilité globale, le son ou encore les interactions.

Pour les amateurs de contenus SVoD, le Galaxy A12 profite de la certification Widewine L1. Matériellement, il a donc les conditions requises pour lire les vidéos en qualité HD sur ces plateformes. Mais, car il y a un mais : Netflix ne reçoit pas correctement cette information et estime que le téléphone embarque le DRM Widevine au niveau de sécurité L3 seulement. Pour le dire en français, le service ne délivre pas ses films et séries avec un flux HD. C’est dommage, mais il faut rappeler que

Du côté du capteur d’empreintes digitales, qui s’invite sous le bouton d’alimentation, Samsung aurait pu affiner sa réactivité et sa fluidité. Les échecs sont réguliers, à notre grand regret. Pour que tout fonctionne, il faut parfaitement placer son doigt. Sauf que la chose n’est pas toujours aisée lorsque l’on souhaite déverrouiller son appareil avec rapidité et sans se prendre la tête.

UN CAPTEUR PRINCIPAL SÉDUISANT

Multiplication des capteurs photo ne signifie pas forcément excellent photophone. Les constructeurs ont tendance à barder de caméras leur smartphone, mais celles-ci peuvent parfois n’être que de simples artifices. Le Galaxy A12 en embarque quatre : voici leurs caractéristiques respectives et notre analyse.

  • Capteur principal de 48 mégapixels (f/2) ;
  • Capteur ultra grand-angle de 5 mégapixels (f/2,2) ;
  • Capteur de profondeur de 2 mégapixels (f/2,4) ;
  • Capteur macro de 2 mégapixels (f/2,4).
Samsung Galaxy A12

Quadruple capteur photo pour le Samsung Galaxy A12 // Source : Frandroid

Commençons par le commencement, à savoir le capteur principal. Malgré le positionnement entrée de gamme du téléphone, ce dernier offre de très jolis clichés en bonnes conditions. Il n’y a pas grand-chose à redire sur la gestion de la dynamique et de la colorimétrie. Les clichés profitent d’un agréable contraste qui fait correctement ressortir les couleurs sans trop les saturer.

On aurait peut-être apprécié un poil plus de piqué dans certains clichés, mais ce n’est rien de bien méchant.

Même de jour en excellentes conditions, l’ultra grand-angle rend une copie très limitée. Une perte de détails et de netteté est à signaler. Conséquences : un flou visible à l’œil nu s’invite à la fête sans y avoir été convié. Le capteur tombe également dans le piège des distorsions optiques et de l’incohérence colorimétrique par rapport au capteur principal.

Sur la photo du manège, le ciel est par exemple plus saturé. Le téléphone rencontre enfin des difficultés à bien gérer les plages dynamiques : un phénomène observable sur la dernière photo où toute la partie droite se retrouve sous-exposée.

De nuit, le Galaxy A12 peine clairement à convaincre : entre la présence d’un bruit numérique marqué, la mauvaise gestion des fortes sources lumineuses créant un halo prononcé et l’arrivée d’un filtre jaune qui dénature totalement les scènes, le résultat n’est pas au rendez-vous. Aucun mode nuit n’a été ajouté dans les fonctionnalités de l’application.

Rarement transcendant, souvent décevant, le mode 48 mégapixels ne convainc pas du côté du Samsung Galaxy A12. Certes, cette option apporte un meilleur niveau de netteté en zoomant dans l’image, mais la disparition du mode HDR (High Dynamic Range) rend la gestion de la dynamique catastrophique.

Sur ce premier comparatif, on observe ce constat au niveau de la fenêtre centrale : les murs sont cramés.

L’anomalie refait surface sur ce second comparatif : avec le mode 48 mégapixels, la rue est plongée dans l’obscurité et n’est pas assez exposée en l’absence de mode HDR.

Pas de surprise avec le capteur macro, qui se montre aussi inutile qu’inefficace. Cette option n’est qu’un gadget photographique souvent délaissé par les utilisateurs. À quoi bon ajouter une caméra dédiée si ce n’est pour des raisons marketing évidentes ?

Résultats honorables, mais pas parfaits à mettre au crédit du mode portrait. Sauf qu’à moins de 200 euros, un minimum d’indulgence est de mise. Le téléphone arrive à correctement délimiter le sujet visé en situation facile. Sur des scènes plus complexes (photo n° 3), le système appose un effet bokeh à quelques mèches de cheveux. Une erreur de sa part.

En selfie, le mode portrait s’emmêle les pinceaux et applique un flou de manière assez grossière, sans énormément de précisions. Pour les selfies classiques, les images sont à la hauteur du capteur de 8 mégapixels (f 2,2) : correctes sans être exceptionnelles.

Sachez enfin que le Samsung Galaxy A12 est en mesure de filmer en Full HD à 30 FPS.

DES PERFORMANCES TIMIDES

Avec son processeur Helio P35 signé Mediatek épaulé par 4 Go de RAM, le Galaxy A12 n’est clairement pas le terminal entrée de gamme le plus puissant sur le papier. En pratique, cela se vérifie aussi. Certes, le téléphone parvient à effectuer la plupart des usages classiques que l’on attend de lui. Mais ce n’est pas sans de légers ralentissements toujours frustrants.

Samsung Galaxy A12

Jouer à Among Us, c’est tout à fait possible. Pour Fortnite, il faudra viser plus haut // Source : Frandroid

En naviguant sur Internet par exemple, un temps de latence peut parfois survenir — il n’est pas systématique rassurez-vous — au moment de cliquer sur un lien. Scroll down vers le bas dans une application comme L’Équipe peut aussi engendrer un ralentissement. Constat opposé dans l’app Messenger, qui se comporte bien mieux.

Pour ouvrir et fermer des applications, le Galaxy A12 ne rencontre aucune difficulté. Encore heureux. Bref, vous l’aurez compris, il n’est pas un monstre de puissance et se fait devancer par plusieurs concurrents comme le Realme 7i, qui maîtrisait bien mieux l’exercice. Les scores benchmarks du Galaxy A12 ne plaident d’ailleurs pas en sa faveur.

Comments are closed.